There is a text of one of my favorite authors (Rodrigo García, an Argentine playwright) that speaks ironically about this issue in one of his pieces entitled "Human Gardening".
I have the French version, so I will humbly try to translate it for you, but maybe you can find the Rodrigo García texts in English.
"I hesitate between going well and going bad. I want to be an artist, so I must choose.
An artist, or he's at the bottom of the hole, or he's ahead at full speed.
One or the other, but thoroughly. Be fully thoroughly: thoroughly well or thoroughly bad.
You are fine, okay, but you go fully thoroughly.
You are going badly, okay, but you go fully thoroughly.
What we can not do if we want to be an artist is to pass unnoticed.
Living in semi-shade. Never go for it.
If you live like everyone else, you will never be recognized as an artist.
As an artist, you have to do weird things.
You have to live more intensely, for good or evil. Crossing the line.
And then talk about it. Speaking of your excess. Talk to everyone about something that nobody knows. Tell everyone your excess.
You should not worry about it, I did not say that, because the artist must never think.
No sir: the artist must surpass himself.
So I decided and I told myself since I'm not gifted in painting or in literature, I make music. In music, everyone is good:
this is not a profession or an art, or anything. To get noticed in music, just put the package.
Then, we must define a style: I live in debauchery, I get stoned, I **** everyone I can?
Either I'm going crazy and depressed, I suffer, I am drunk, I pride myself and throw myself on the balcony?
I must make a choice. Marketing issue.
Gauguin spent a lifetime of debauchery.
Van Gogh spent a lifetime suffering.
Warhol: A life of debauchery
Cioran: a lifetime of suffering.
No need to have something to say to be an artist, what is needed is a public life beyond the line.
My rule is this:
I have nothing to say but if I'm in excess, I will have success.
And it rhymes."
"J’hésite entre aller bien et aller mal. Je veux être artiste, alors je dois choisir.
Parce qu’un artiste, soit il est au fond du trou, soit il avance à fond la caisse.
L’un ou l’autre, mais à fond. Être à fond : à fond la caisse ou au fond du trou.
Tu vas bien, d’accord, mais tu y vas à fond.
Tu vas mal, d’accord, mais tu y vas à fond.
Ce qu’on ne peut pas faire, si on veut être artiste, c’est passer inaperçu.
Vivre en demi-teinte. Ne jamais y aller à fond.
Si tu vis comme tout le monde, tu ne seras jamais reconnu comme artiste.
En tant qu’artiste, tu dois faire des choses bizarres.
Tu dois vivre plus intensément, en bien ou en mal. Dépasser les bornes.
Et ensuite en parler. Parler de tes excès. Parler à tout le monde de quelque chose que personne ne connaît. Raconter à tout le monde tes excès.
Il ne faut pas non plus se prendre la tête là-dessus, je n’ai pas dit ça, car l’artiste ne doit jamais penser.
Non monsieur: l’artiste doit se dépasser.
Alors je me suis décidé et je me suis dit : vu que je ne suis doué ni pour la peinture ni pour la littérature, je vais faire de la musique. En musique, n’importe qui est bon :
ce n’est pas un métier, ni un art, ni rien. Pour se faire remarquer en musique,
il suffit de mettre le paquet.
Ensuite, il faut définir un style : Je vis dans la débauche, je me défonce, je baise tout ce qui passe?
Ou bien je déprime et je deviens fou, je souffre, je me bourre la gueule, je me pique et je me jette du balcon?
Il faut faire un choix. Question de marketing.
Gauguin a passé toute une vie de débauche.
Van Gogh a passé toute une vie à souffrir.
Warhol : Toute une vie de débauche
Cioran : toute une vie à souffrir.
Pas besoin d’avoir quelque chose à dire pour être artiste, ce qu’il faut c’est une vie publique qui dépasse les bornes.
Ma règle est la suivante :
Je n’ai rien à dire, mais si je fais dans l’excès, j’aurai du succès.
Et ça rime."
